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En lisant le titre de la dernière chronique de Patrick Lagacé, celle qui porte sur les milléniaux et qui réagissait au blogue publié par Diane Bérard quelques jours plus tôt, je me suis dit: «pas encore un autre!» Avant même de le lire, je connaissais déjà son contenu.
Les milléniaux (la génération des 15 à 35 ans, environ) ne connaissent pas le travail, les milléniaux sont des enfants gâtés, les milléniaux… Bla-bla-bla.
C’est probablement le 34000e article que je lis sur le sujet et tristement, ce sont toujours les mêmes reproches qui s’y retrouvent, une répétition sans fin.
Après tout, affubler une génération entière de tous les maux de la terre, c’est vieux comme le monde. Chaque époque a ses reproches.
Au début du siècle dernier, on reprochait aux jeunes d’abandonner famille et agriculture au profit d’une vie urbaine. Puis, vint la période des années folles qui incitaient les jeunes épris de liberté à vivre dans l’excès et de mettre une croix sur les valeurs d’antan.
Et que dire des années 60 et 70 avec le fameux «sexe, drogue et rock’n’ roll» qui devait anéantir une génération tout entière.
Comme quoi la vie est un éternel recommencement. On s’aperçoit, des années plus tard, que chaque génération passe par cette phase d’incompréhension, de mépris, voire même de jalousie de la génération précédente.
Je m’aperçois que la même erreur se répète. On juge une génération tout entière en se basant sur les clichés incarnés par une infime minorité. Dans ce cas, l’expression «majorité silencieuse», s’applique à perfection.
C'est vrai, certains jeunes vivent dans un monde parallèle
Il est vrai que parfois, les demandes sont exagérées. Chez PUR vodka, nous recevons des dizaines de jeunes candidats en entrevue. Et effectivement, certains vivent dans un monde parallèle. Cependant, nous recevons autant de demandes farfelues de la part de candidats plus âgés. À chaque génération ses exagérations.
Je suis moi-même un millénial, et je pourrais avoir un plaisir fou de reprocher à la génération précédente la situation dans laquelle notre société se retrouve.
Après tout, on ne peut pas reprocher aux milléniaux d’avoir détruit la planète, de nous avoir endettés collectivement, d’être à la source de la disparition de la classe moyenne, des multiples conflits géopolitiques ou tout simplement de s’accaparer les meilleurs emplois par copinage ou ancienneté plutôt que par mérite.
Mais je ne le ferai pas car, je sais très bien que votre majorité silencieuse, tout comme la nôtre, n’est pas responsable des choix d’une infime partie de votre génération.
J’ai une idée.
Pourquoi ne pas tout simplement s’accepter et travailler ensemble plutôt que de se critiquer l’un l’autre? Ce sont les mélanges qui font les meilleurs résultats.
La cohabitation entre générations ne doit pas être un combat, mais plutôt un échange. Nous sommes nés avec la technologie au bout des doigts, vous avez une riche expérience de vie, nous avons des idées folles, vous avez les connaissances pour nous aider à les atteindre.
Nous avons des demandes, qui, parfois, sortent de l’ordinaire… Mais vous aussi!
« En affaires, le mélange des genres est une des clés de la réussite. »
En tant qu’entrepreneur, ce qui m’intéresse avant tout est de m’entourer de personnes complémentaires qui ne pensent pas, et qui ne travaillent pas de la même manière.
Je veux un mélange d’employés, certains qui n’ont jamais connu la Coupe Stanley à Montréal et d’autres qui ont vu jouer Guy Lafleur.
Je veux des employés qui ont des émotions, des idées, des objectifs. Je veux des humains, pas des robots.