Deuxièmement, une telle fonction n'offre aucune garantie en cas d'un effondrement boursier majeur et rapide. Vous vous rappelez du 6 mai 2010? Certains investisseurs ont perdu des sommes colossales. Si votre titre passe de 20$ à 10$, vous n'obtiendrez pas 19$. Pour toutes les ventes, il faut des acheteurs. S'il n'y a pas d'acheteurs, c'est la catastrophe. On peut donc se retrouver à vendre un titre à un prix presque nul! Nous soupçonnons fortement d'ailleurs que la baisse vertigineuse du 6 mai 2010 a été amplifiée par les fameuses fonctions ''stop loss'' qui ont dû se déclencher toutes en même temps! (Voir blogue à ce sujet.) On pourrait rétorquer : ''Oui, mais ce genre d'effondrement ne survient que très rarement!''. Ce à quoi nous répliquerions : ''Pourquoi se prémunir d'une telle fonction alors?''
Si un titre chute lentement, vous disposerez de tout le temps nécessaire pour le réévaluer. Dans bien des cas, vous pourriez plutôt souhaiter en acquérir davantage plutôt que de le vendre. Dans le cas contraire, vous réaliserez peut-être que vous auriez dû le vendre lorsqu'il se transigeait à son sommet.
Par conséquent, la meilleure stratégie existante pour protéger ses gains réside dans la vente pure et simple du titre. Il n'y a pas de recette magique. Et nous ajouterions que l'expression ''protéger ses gains'' ne devrait point faire partie du vocabulaire des investisseurs. Avez-vous reconnu ici le principe du piège de l'ancrage? Dans la négative, nous vous invitons à consulter notre blogue sur le sujet.