2) Non seulement M. Moore recommande d'éviter la bourse, mais il recommande les bons du trésor américain. Voilà une belle recette pour l'appauvrissement. Avec les risques d'inflation actuels, les bons du trésor à long terme pourrait s'avérer une catastrophe pour ceux qui les détiennent. Quant aux bons à court terme, ils ne versent pas assez d'intérêts pour contrer l'inflation courante. Dans les deux cas, nous ne voyons pas comment leurs détenteurs réussiront à améliorer leur sort financier.
3) M. Moore laisse sous-entendre qu'il évite la bourse parce qu'il ne supporte pas un tel système. Quelle erreur! On confond ici ''consommation'' et ''actionnariat''. À la bourse, tout boycott produit l'effet contraire dans le cas des sociétés qui n'émettent pas de nouvelles actions. Par exemple, si on déteste la pétrolière Exxon Mobil, on pourrait penser qu'en convainquant les gens de vendre leurs actions, on créera du tort à la compagnie. Il n'y a rien de plus faux! Tout d'abord, le nombre d'action a diminué de 27% en 10 ans. Si le titre s'était transigé à un prix 50% plus bas, Exxon aurait pu racheter 54% des actions au lieu de 27%. Résultat? Les actionnaires restants s'en trouveraient beaucoup plus riches. Et si la majorité des actionnaires qui restent décidaient de vendre, le prix pourrait atteindre un niveau si bas que quelques individus pourraient racheter la société en entier et la rendre privée. Ainsi, les 38G$ de profits que la société génère serait attribués à une poignée d'investisseurs, au lieu d'un grand nombre d'actionnaires. Voilà le problème! En refusant d'acheter un titre, on ne diminue point les profits de l'entreprise, On ne fait que laisser ces profits à d'autres personnes.