Nous assistons ici à un problème de perception fort répandu. Le 6 mai 2010, la bourse américaine s'effondra en quelques instants. Il s'agissait du fameux ''flash crash'', dans lequel l'indice Dow Jones perdit 1000 points en quelques minutes. Certains titres, même s'ils étaient réputés pour leur solidité, ont fondu en un éclair. Certaines personnes ont réalisé à quel point la volatilité peut être élevée dans les marchés boursiers, à un point tel qu'on croit qu'il est possible de tout perdre simplement suite à la défaillance d'un système de cotation.
Un lecteur nous a fait parvenir un lien fort intéressant à ce sujet. On y discute entre autres de la société Procter & Gamble, dont le titre connut une spectaculaire descente sur une courte durée. À la quatorzième minute, on dit ceci :
''Ce jour-là, 127 000 salariés du géant industriel Procter & Gamble auraient pu se retrouver sur le carreau. (...) En quelques minutes, l'action de Procter & Gamble perd la moitié de sa valeur. Concrètement, les conséquences? Si cela avait continué plus longtemps, la multinationale aurait pu se retrouver à genoux. On aurait peut-être vu des usines fermer, sans aucunes raisons valables.''
Voilà un mythe qui a de quoi apeurer les investisseurs! On associe la valeur d'un titre à la performance financière de la société sous-jacente. Or, il n'existe aucun lien entre les deux. En fait, un effondrement du titre peut constituer un avantage pour les actionnaires qui ne cèdent pas à la panique. Comment est-ce possible?