Les Google Glass sont dotés d’un bouton dédié pour prendre des photos, un raccourci qui est la bienvenue, permettant à l’utilisateur de faire une «capture d’écran» de son champ de vision en tout temps. La qualité des photos est très potable et on peut même tourner de courtes vidéos avec le même capteur.
Pour contrôler l’appareil, l’utilisateur doit glisser le doigt sur la paroi latérale des lunettes, qui est un pavé tactile, ou donner des instructions vocales, telles que « OK, Glass, take a picture ». Le micro intégré dans les Glass ne fonctionne toutefois pas très bien, de sorte que j’ai surtout utilisé le pavé tactile. De plus, je dois avouer que je me sentais quelque peu ridicule chaque fois que je parlais à mes lunettes en public.
La batterie de l’appareil ne dépasse pas la taille d’un domino et est située au bout de la branche droite de la monture. Elle se veut discrète et c’est réussi, mais l’autonomie des Google Glass s’en trouve hypothéquée. En fait, impossible de porter les lunettes durant une journée complète sans décharger sa batterie en cours de route, même en limitant son utilisation.
Vendredi dernier, par exemple, j’ai enfilé mes lunettes un peu avant 9 h, avant d’aller à la conférence donnée par Mitch Joel dans le cadre Creative Mornings Montréal, puis je me suis rendu à un rendez-vous avec les gens de Samsung pour essayer leur nouvelle montre intelligente (Galaxy Gear 2). Or, à 11h, au milieu de la rencontre, mes lunettes se sont éteintes. Une minute plus tard, c’était mon iPhone qui m’abandonnait. Pourtant, les deux appareils avaient été pleinement rechargés durant la nuit.
Ce matin-là, j’ai pris quelques photos avec les Google Glass, mais mon utilisation était loin d’être intensive. La raison pour laquelle mon iPhone m’a lui aussi abandonné est que j’ai dû l’utiliser pour générer un réseau Wi-Fi afin de permettre aux Google Glass de se connecter à Internet. Or, cette fonctionnalité est très gourmande en énergie, d’où l’autonomie drastiquement réduite de mon iPhone ce jour-là.
Bien qu’ils m’ont indéniablement rendu populaire dans les conférences où je les ai portés, les Google Glass n’y sont pas vraiment pratiques, à moins qu’on ait accès à un réseau Wi-Fi public. Dans le cas contraire, les lunettes high-tech de Google risquent de couper leur propriétaire d’Internet. Et assister à une conférence sans publier sur Twitter, est-ce vraiment assister à une conférence ? Selon moi, cette question se rapporte à celle de savoir si un arbre qui tombe dans la forêt, sans témoin pour l’entendre, fait du bruit.