Voilà la cible.
Comment l'attaquer?
En augmentant le nombre de citoyens qui font un testament de fin de vie.
Une autre étude menée entre 1990 et 1992, que cite l'Institut, est en effet instructive sur le coût pour le système hospitalier des personnes qui donnent des instructions à leur famille quant aux soins qu'elles souhaitent obtenir en fin de vie. L'étude conclut que celles qui n'ont pas donné d'instructions ont en moyenne coûté 95 305$, alors que celles qui en ont données ont coûté 30 478$.
On voit tout de suite les économies qui pourraient être dégagées pour le système de santé, et l'efficacité qu'il pourrait gagner.
Le défi est d'amener un plus grand nombre de Québécois à réfléchir sur les soins qu'ils veulent obtenir en fin de vie. Il ne s'agit pas d'enlever l'accès à des soins de qualité et toute l'attention que le respect commande. Il s'agit de faire prendre conscience aux citoyens que bien des traitements ne prolongent que de peu la vie, et engendrent des souffrances et une dégradation de la qualité de vie.
Peu de Québécois sont appelés à réfléchir à cette question par le système. Et lorsque leur jugement s'altère sous le coup de la maladie, dans le doute, les familles ont généralement tendance à opter pour les traitements agressifs.
On ne sait trop comment la réflexion peut être amenée. Mais l'État aurait peut-être avantage à réunir quelques éthiciens et spécialistes de la santé pour élaborer une approche de sensibilisation respectueuse et gagnante pour tous.