À oublier la suggestion de monsieur Bouchard?
À grande échelle, on ne voit pas trop comment cela peut se faire.
À plus petite échelle, peut-être. Ressusciter la Société québécoise d’initiative pétrolière (SOQUIP) ne serait peut-être pas fou. Sa cousine, Soquem, a beaucoup fait dans la construction du Québec minier d’aujourd’hui. Sa seule présence a donné de la crédibilité à des projets, et conduit à leur financement. Ces projets ont à leur tour porté fruit et leur succès a permis à d’autres projets de naître en périphérie.
La création d’une nouvelle Soquip nous permettrait en outre de se construire une expertise dans le secteur.
Il faudrait cependant expliquer aux Québécois qu’il ne s’agit pas d’un investissement traditionnel avec des retombées quasi assurées pour les générations de demain, mais d’un investissement en recherche et développement. Et que, comme tout investissement en R&D, la probabilité d’insuccès est très élevée.
Il deviendrait alors plus clair qu’il s’agit d’un risque très spéculatif. Ce qui ne l’empêcherait pas d’être « intelligent, mesuré et avisé ».
En cas d’échec, les réputations des vendeurs du projet seraient mieux protégées et cela éviterait qu’on rate d’autres rendez-vous potentiellement porteurs pour le Québec en raison d’une opinion publique qui se serait sentie trompée et ne voudrait plus s’y faire prendre.