Une alliance avec Rogers ?
Peut-être Québecor vise-t-elle cependant plus petit. Elle pourrait, avance notamment Valeurs mobilières TD, acheter uniquement du spectre à l'encan en cours (environ 96 M$ pour le marché hors Québec) et conclure une entente avec Rogers pour partager du spectre et du réseau. Pour Québecor, les investissements nécessaires seraient moindres. Idem pour Rogers à l'avenir. Rogers obtiendrait aussi des revenus d'itinérance des abonnés qui choisiraient Québecor comme fournisseur.
Il n'est pas très sûr que Rogers gagne à amener un quatrième joueur pour la concurrencer dans tous ses marchés. Ce n'est pas impossible cependant. Elle préfère probablement avoir un acteur faible pour la concurrencer, que de voir débarquer le géant Verizon.
Outre le spectre à acheter, le coût d'une telle opération pour Québecor n'est pas très clair. Le potentiel de création de richesse, lui, demeure très incertain. Comme dans le premier scénario, un réseau de vente pancanadien sera nécessaire, et des pertes d'exploitation suivront pendant un certain temps.
Un coup d'argent ?
Peut-être ne s'agit-il aussi que d'acheter du spectre hors Québec et d'attendre un certain temps pour le revendre à un nouvel entrant ou faire équipe avec lui dans une coentreprise ? Pierre Karl Péladeau s'était dit favorable à l'arrivée de Verizon, il y a quelques mois. C'est un scénario qui n'est pas assurément gagnant, parce qu'il faut qu'un acheteur-partenaire se présente. Mais c'est le moins coûteux.
Le scénario le plus probable
On écarte le scénario 1 (achat de Wind et Mobilicity). Le scénario 3 (achat de spectre pour le revendre) nous laisse perplexe. Ce n'est pas le genre de la maison de s'asseoir et d'attendre. Il y a peut-être quelque chose qui se trame avec Rogers. On en saura plus d'ici peu.