Vous aviez compris qu'un vote pour l'équipe Coderre voulait dire un compte de taxes qui grimperait avec l'inflation dans les prochaines années? Ce n'est pas tout à fait ce que prévoit son premier budget. Deux bras de fer pourraient bien se dessiner pour les prochains mois: l'un mettant aux prises les maires d'arrondissement, l'autre les employés de la Ville.
Officiellement le compte de taxes des Montréalais augmente de 1,9%, mais lorsqu'on y ajoute les taxes de services adoptées par les arrondissements, la hausse moyenne atteint 2,8% (les hausses des arrondissements grimpent en moyenne de 13%).
À titre de comparaison, le Conference Board prévoit pour l'année 2014 une inflation de 1,7%, alors qu'en 2013 elle s'est située autour de 1%.
Denis Coderre n'a pas tort de dire qu'il remplit son engagement électoral.
Certains feront valoir que son budget grimpe plus que l'inflation, mais il n'est pas nécessaire d'adopter une vision qui colle de si près aux variations à court terme de l'économie. L'important est que sur une plus longue période (disons 5 ans), le compte de taxe augmente du même ordre que l'inflation.
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Là où il y a matière à discussion, toutefois, c'est s'il est acceptable qu'à long terme le compte de taxes des citoyens, toutes administrations confondues, grimpe plus que l'inflation. Sauf si c'est en raison d'un ajout de service, c'est un appauvrissement constant du citoyen, qui, au bout d'un moment, peut signifier pas mal de dollars. La chose est en cours depuis plusieurs années déjà à Montréal, notamment en raison de l'explosion des déficits des régimes de retraite.
Est-ce que l'administration Coderre vise dans l'avenir à avoir un compte de taxes global qui grimpe à la vitesse de l'inflation?
La réponse n'est pas ressortie clairement de la rencontre de presse.
"Dans un monde idéal, oui, mais nous ne sommes pas dans un monde idéal", nous a répondu le président du comité exécutif, Pierre Desrochers.
Il faudra voir comment évoluera le débat, mais il est difficile d'envisager qu'après avoir dit que l'on visait l'inflation, on se refuse à le faire pour la globalité de l'opération.
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