Blogue. Le gouvernement du Québec se donne une politique de souveraineté alimentaire. Projet intéressant et porteur? Ça dépendra de vous.
En conférence de presse, la première ministre Pauline Marois et le ministre de l'agriculture, François Gendron, ont livré les grandes lignes du projet.
Les aliments d'ici représentent autour de 33% des produits de l'assiette des Québécois. L'objectif est de faire monter cette proportion à 50%. Chaque point gagné ajoute 75 M$ de revenus aux producteurs. Il est aussi, grâce à l'augmentation des volumes et de la productivité, d'éventuellement augmenter les exportations hors province. Madame Marois et monsieur Gendron ont cependant surtout discuté du premier objectif.
Afin de dynamiser le secteur bioalimentaire, une table de concertation est créée. Elle devrait permettre d'échanger sur des idées et des solutions novatrices, de même que conduire à des stratégies partenariales. Une quinzaine d'organismes y seront représentés.
En termes d'actions concrètes, le gouvernement annonce quatre initiatives:
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1-Les programmes d'aide à la relève agricole et à son accompagnement seront bonifiés, de manière à améliorer la formation et à faciliter la passation des exploitations agricoles.
2-Hydro-Québec devra consentir des tarifs d'électricité privilégiés aux exploitants en serres, avec pour objectif de faire baisser leur facture énergétique de 25%.
3-Les règles sur la protection du territoire agricole seront renforcées. Et de nouvelles règles sur l'appropriation des terres, particulièrement par des investisseurs étrangers et immobiliers, seront mises en place.
4- Québec instaurera une politique d'achat québécois dans le système public. On forcera les hôpitaux, le milieu de l'éducation, les garderies et les sociétés d'État à acheter québécois. La hauteur des achats et les façons de faire devraient être connues dans quelques mois.
Qu'en penser?