Nous venons d'évaluer la performance relative de la Caisse. C'est-à-dire celle de ses gestionnaires par rapport aux objectifs qu'ils se sont donnés.
Une autre façon de l'analyser est de la comparer à celle des autres régimes de retraite.
Évidemment, le rendement de l'institution tient compte de sept organisations qui n'ont pas toutes les mêmes politiques de placement.
On retiendra donc la Régie des rentes, notre bas de laine collectif, comme principal repère. Ce pourrait d'ailleurs être le baromètre le plus indicatif de la performance de la Caisse dans les prochaines années, puisque sa stratégie d'investissement s'articule de plus en plus sur des investissements à long terme tout en s'éloignant des indices comparatifs traditionnels.
La RRQ affiche cette année un rendement de 10,5%. C'est mieux que Omers, le régime des employés municipaux de l'Ontario, dont le rendement est de 10% (on n'a pas encore Teachers). C'est aussi mieux que la médiane des caisses de retraite de plus de 1 G$ de RBC Services aux investisseurs (9,9%). La performance classe la RRQ dans le premier quartile des régimes de retraite au Canada.
On suspecte que le résultat de la RRQ est grandement aidé cette année par la réévaluation positive du portefeuille PCAA (on y avait apparemment transporté plus d'actifs à l'époque).
Cela dit, sur trois ans, son rendement annualisé est de 9%, alors que la médiane des autres caisses de retraite est à 7,6%. La performance « long terme » apparaît donc encore ici fort satisfaisante et demeure en outre dans le premier quartile.
Que retenir?
La performance 2012 de la Caisse est un peu décevante sur une base annuelle. Sur ses leviers traditionnels, elle fait moins bien que ses objectifs. Mais, sans entrer dans des explications détaillées, l'écart n'est pas tel qu'il y ait lieu d'être préoccupé pour son savoir faire à long terme.
Parce que la Caisse avait aussi légèrement moins bien fait que son portefeuille de référence l'an dernier, il serait cependant souhaitable que la performance s'améliore cette année. Juste histoire de nous démontrer hors de tout doute que sa performance trois ans n'est pas en partie redevable à des dévaluations qui auraient pu être « optimisées » (dévaluer le plus possible pour ensuite profiter de la reprise) lors de l'arrivée de monsieur Sabia, en 2009.
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