Tout allait pourtant assez bien pour madame Marois. Une présentation économique assez claire, assez précise, qui avait même amené quelques mains d'applaudissement. Quelques questions plus tard, tout allait s'effondrer.
"Assez bonne présentation, elle aurait avantage à parler plus souvent d'économie", se disait-on, à la fin de l'allocution de la première ministre devant la Chambre de commerce de Montréal.
Puis, est arrivé le président de la Chambre, Michel Leblanc, avec quelques questions, dont celle-ci: entendez-vous baisser les impôts des entreprises et des particuliers?
-Oui, a répondu Pauline Marois, en parlant notamment de la taxe sur la masse salariale des entreprises, et en laissant entendre qu'il en serait de même pour les particuliers. Mais, pas avant que l'on ait atteint l'équilibre budgétaire et que l'on ait dégagé des ressources supplémentaires.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
Petit sursaut de notre part. Que peut-elle bien vouloir dire par "une fois que l'on aura dégagé les ressources supplémentaires"? Au-delà de 2018-19, dernière année du cadre financier du PQ? Ou plutôt dès 2015-16, année où l'on revient à l'équilibre budgétaire?
Elle veut probablement dire au-delà de 2018-19. Pas dans le prochain mandat. Ok, pas de quoi faire un drame.
Est ensuite venu le point de presse.
Aux premières questions, toujours cette notion du retour à l'équilibre budgétaire, mais assortie de cette fameuse adjonction "et quand on aura les ressources supplémentaires".
Une question plus précise est cependant finalement arrivée sur le quand, et, malheureusement, la réponse suivante est tombée: "Cet équilibre que nous retrouverons, les surplus que nous dégagerons pourraient être utilisés pour moitié en baisse d'impôt et pour moitié en maintien et en amélioration des services", a-t-elle dit.
Le clou venait d'être enfoncé.
Ces surplus n'existent pas