La faute au pétrole brut?
Aussi. Pour l'autre partie.
Le pétrole est une composante de l'essence. Il est également en bonne partie responsable de la dernière poussée du prix du carburant. Le baril de pétrole était à 79$ US en juillet, il est aujourd'hui à près de 90$ US.
C'est ici cependant tout à fait surprenant.
Les stocks de pétrole aux États-Unis n'ont en effet jamais été aussi élevés dans les cinq dernières années.
L'OPEP produit à 82% de sa capacité disponible. En fait, il n'y a jamais eu autant de capacité disponible depuis 2002 de ce côté.
Vendredi dernier, alors que l'on s'attendait à un retrait de 900 000 barils des inventaires US, il s'en est plutôt ajouté 1,1 million. Le prix du baril qui, sur la nouvelle, aurait dû tomber, a plutôt bondi de 1,19$ pour terminer à 89,19$ US.
Comme à l'étape du raffinage, la hausse du prix du brut est difficile à saisir. Les acheteurs de pétrole anticipent quelque chose qu'on ne voit pas.
Qu'en penser?
Il semble y avoir un sentiment dans le marché que la demande pour le pétrole et l'essence augmentera prochainement assez fortement. Peut-être en raison des économies chinoise et asiatique qui livrent de bons chiffres. Peut-être aussi en anticipation d'une potentielle inflation attribuable au programme d'assouplissement quantitatif aux États-Unis. Peut-être enfin en raison d'une baisse anticipée du dollar US, ce qui, théoriquement, favorise la hausse des prix.
Tout cela cependant apparaît pour l'instant déconnecté de la réalité, et la logique voudrait que le prix de l'essence redescende sensiblement dans les prochaines semaines.