La faute de l'étape raffinerie?
Pour une bonne partie, oui.
Les marges des raffineurs grimpent en effet. Dans les quatre dernières semaines de novembre, elles ont en moyenne été de 8,36% dans le nord-est des États-Unis. À titre de comparaison, elles étaient de 5,36% l'an dernier.
Contrairement aux détaillants, qui décident à quel prix l'essence sera vendue à la pompe, c'est plutôt le marché qui fixe le prix de l'essence, du diesel et de l'huile à chauffage lorsque le produit sort de la raffinerie pour être livré dans les réseaux de distribution.
La hausse des marges de ce côté veut dire que les dérivés du pétrole se vendent plus cher que l'an dernier, lorsque l'on ne tient pas compte des fluctuations du prix de l'or noir.
Ici se trouve donc un important élément responsable de la poussée des dernières semaines.
Ce n'est pas étonnant, tout en l'étant.
Ce n'est pas étonnant du fait que les stocks d'essence et d'huile à chauffage (diesel inclut) sont respectivement de 1,8% et 4,6% inférieurs à l'an dernier. Il est donc normal que les prix aient tendance à monter.
Il est cependant étonnant que la marge s'accroisse de 55% alors que ces mêmes stocks, bien que légèrement inférieurs à l'an dernier, sont encore supérieurs à leur moyenne des cinq dernières années.
Une bonne partie de la force du prix de l'essence apparaît donc en déconnexion avec les données fondamentales du marché. Les acheteurs d'essence à ces prix semblent anticiper quelque chose qu'on ne parvient pas à saisir.