Tout a ouvert au vert mardi matin, à Wall Street. Pourtant, c'est dans le rouge que l'on s'enfoncera davantage dans les deux prochaines années.
L'annonce d'une entente de principe sur la reconduction des baisses d'impôt du président George Bush, du début des années 2000, a pour un instant semé la joie chez les investisseurs.
À CNBC, la station avec laquelle on amorce chaque matin notre journée, un vaste mur électronique affiche un grand nombre de titres boursiers. Lorsque l'un est à la hausse, son carré s'affiche en vert, s'il descend, il est en rouge. Rarement vu une ouverture aussi verdoyante.
Pourquoi on est content sur Wall Street
Certaines inquiétudes étaient dans le marché ces derniers temps. L'arrivée à terme des baisses d'impôt Bush aurait signifié une charge assez importante pour une économie américaine qui tire le diable par la queue. Deloitte Tax LLP calculait récemment que pour un ménage de quatre personnes avec un revenu annuel à 50 000$, l'évaporation des cadeaux fiscaux signifiait une hausse d'impôt de 2 900$ par année. Pour une même famille gagnant 100 000$, c'était 4 500$.
Rien pour amener les entreprises à quitter les lignes de côté et se mettre à investir. Tout pour accentuer les probabilités d'un retour en récession.
En repoussant l'échéance à dans deux ans, le gouvernement se donne du temps pour permettre à l'économie de prendre de la vigueur et récupérer. Il devrait ainsi être à même de juguler son déficit sans avoir à solliciter outrageusement le portefeuille du contribuable, ni à priver le citoyen de trop de services.
C'est du moins la perspective optimiste.