Il est assez étonnant qu'alors que les exemples de prises de contrôle controversées se multiplient ces dernières années, (Potash, Inco, Falconbridge, Stelco, Dofasco, Seagram, Labatt et Alcan), le gouvernement canadien aborde la question sous un tout autre angle.
Voilà que l'on parle maintenant d'ouvrir aux étrangers la possibilité de prendre le contrôle d'entreprises dans le secteur des télécommunications, de la radiodiffusion et du transport aérien.
Il y a d'importants sièges sociaux dans ces secteurs: BCE, Rogers, Telus, Quebecor (des actions multivotantes peuvent un jour changer de main), Air Canada, Westjet, etc.
Voilà des actifs que l'on s'apprête à mettre à risque d'affaiblissement sous prétexte qu'il faut accroître leurs capacités de financement. À ce jour on n'a pourtant entendu personne se plaindre de difficultés à se financer dans son marché intérieur.
Le gouvernement doit vraiment y penser à deux fois avant de diminuer les restrictions sur la propriété étrangère.
Déjà que l'on a amorcé la réflexion à l'envers…