Ce qui nous a le plus marqué de la récente rencontre de presse avec Lucien Bouchard ?
Une remarque anodine concernant sa réaction sur le rapport du BAPE. " Lorsqu'on échange avec quelqu'un, au départ, on est convaincu de notre position et on écoute moins. Puis le temps passe, et on en vient à mieux écouter, à réfléchir et à mieux comprendre le point de vue de l'autre. Notre position devient plus nuancée. "
On ne cite pas mot à mot, mais de mémoire et dans l'essence. La remarque n'a pas été sans nous faire réfléchir. " Et si nous étions dans le champ avec notre pessimisme quant au prix du gaz naturel ? S'il était plutôt temps de se positionner dans les sociétés du secteur ? "
Voyons de plus près.
Pourquoi tout est à plat
http://www.lesaffaires.com/blogues/francois-pouliot
Il y a actuellement trop de gaz naturel en Amérique du Nord. L'offre surpasse la demande et les prix se tiennent près des 4 dollars américains ($ US) le mille pieds cubes (Kpi3).
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la courbe évolutive des stocks de gaz entreposés aux États-Unis. Les choses se sont améliorées dernièrement, alors que le niveau des stocks entreposés s'est somme toute réaligné avec la moyenne des cinq dernières années. À l'automne, on était cependant monté nettement au-dessus pour atteindre des niveaux records.
C'est la mise en exploitation de plusieurs puits de schiste aux États-Unis et au Canada qui est à l'origine du renversement de la tendance. En 2007 et 2008, la demande était bien supérieure à l'offre et les prix oscillaient entre 7 et 13 $ US/Kpi3.
Ce qui se dessine