Ce qui se dessine
Rien d'extraordinaire, mais pas non plus l'Armageddon, s'il faut en croire la US Energy Information Administration (EIA).
L'organisme prévoit que la production de gaz naturel, après avoir grimpé de 4,4 % en 2010, va décélérer et croître de 0,8 % en 2011 et de 0,9 % en 2012. La consommation, de son côté, devrait être stable cette année et augmenter de 1 % l'an prochain.
C'est dire que, théoriquement, les stocks et les prix devraient demeurer sensiblement au même niveau.
L'EIA estime que les faibles prix du gaz vont ralentir les forages, et freiner la croissance de la production du même coup. Cela pourrait bien se produire en 2011, mais il n'y a pas consensus pour 2012. La Deutsche Bank prévoit par exemple que le nombre de foreuses actives sur les territoires gaziers aux États-Unis diminuera en 2011 (d'une moyenne record de 953 à 891), mais bondira à un nouveau niveau record en 2012 (970).
C'est que, malgré le faible prix du gaz, les coûts de forage semblent diminuer pour plusieurs sociétés du secteur. Certaines affirment même pouvoir être rentables à environ 3 $ US/Kpi3.
Là où il y a de l'espoir
On dit " semblent diminuer ", parce qu'il se pourrait que ce ne soit pas tout à fait le cas.
CIBC Marchés des capitaux cite par exemple le cas d'EnCana, un important producteur gazier. Pour qu'elle ait des flux de trésorerie lui permettant de financer le coût en capital de nouveaux projets gaziers, la société a besoin d'un prix du gaz à 5$ US/Kpi3. Or, EnCana est dans le premier quartile des producteurs en termes de coûts. Ce qui veut dire que, pour que l'industrie puisse continuer d'augmenter sa production dans l'avenir et éventuellement répondre à la demande, il faudra tôt ou tard un prix d'au moins 6 $ US. Les analystes de la maison ajoutent qu'il se trouve des sociétés ayant des coûts de développement plus faibles que 5 $, mais que celles qui mentionnent 3 $/Kpi3 omettent généralement certains coûts (administratifs, redevances, etc.).
Le prix du gaz remontera-t-il ?