Blogue. L'explosive histoire de Radio-Canada quant au maire de Laval, Gilles Vaillancourt, ne va pas manquer d'accentuer la pression dans les prochains jours: le gouvernement doit décréter une commission d'enquête, dit-on à plusieurs tribunes. Ah oui, et comment?
Sur quoi, sur qui, et avec quelle étendue?
C'était hier Serge Ménard et Vincent Auclair avec le maire Vaillancourt. La semaine dernière, c'était les maires de Mascouche et de Terrebonne. C'était aussi ces condos financés par l'argent de membres d'un syndicat et vendus à des dirigeants de ce syndicat, des proches de la mafia et des hommes d'affaires de la construction.
Les affaires et les allégations vont dans toutes les directions. Tantôt il s'agit d'une donation d'argent à un politicien, tantôt des contributions déguisées à un parti, tantôt de favoritisme sur les chantiers de construction, tantôt enfin des relations intimes entre les entrepreneurs de la construction, les syndicats et la mafia.
Ce n'est pas une, mais au moins trois commissions d'enquête qu'il faudrait au Québec si on ne veut pas se perdre en route.
LES TROIS COMMISSIONS
- Le financement des partis politiques et la loi électorale
Il s'agit ici de faire rentrer l'affaire Vaillancourt et d'examiner plus en profondeur ce qui se passe dans quelques municipalités du Québec où courent des allégations de malversation. On pourrait de même y faire entrer toutes les questions touchant les contributions au financement des partis politiques provinciaux, notamment le remboursement de donations électorales à des employés.
Mandat: cette commission serait chargée d'évaluer si des actes illégaux se produisent à grande échelle et de suggérer des solutions pour mieux les réfréner.