Allons vers plus compliqué: la Commission Gomery. On n'a pas été en mesure de faire confirmer le chiffre, mais on parle de quelque chose comme 35 M$. C'était ici une enquête beaucoup plus complexe et à laquelle on pourrait peut-être assimiler celle sur le financement des partis politiques.
Les deux autres commissions (sur la construction et le crime organisé) coûteraient vraisemblablement beaucoup plus chères.
QUE FAIRE?
Ce n'est pas simple. On le voit, il est difficile de mesurer l'étendue de ces commissions et leurs retombées réelles au final.
Le public aimerait bien lyncher tous les coupables, mais il est impossible d'attraper tout le monde. Le but d'une commission d'enquête n'est d'ailleurs jamais d'attraper tout le monde mais plutôt de faire la lumière sur une situation et de recommander des mesures qui éviteront qu'elle se poursuive ou se répète.
Sous cet éclairage, on peut abandonner la commission sur le financement des partis politiques. Les enquêtes en cours devraient permettre de mettre le grappin sur quelques mauvais acteurs alors que les dernières histoires ont aussi fait assez de bruit pour diminuer l'envie de mal agir. Surtout, le gouvernement a un projet de loi qui forcera la Commission municipale à faire enquête dès qu'un citoyen se plaindra d'un conflit d'intérêt. Une commission d'enquête ne pourrait probablement pas suggérer beaucoup de mesures supplémentaires.
Sur le crime organisé, le travail à abattre apparaît colossal et nous n'avons pas vraiment d'indication que la situation est pire qu'ailleurs. Il vaut mieux laisser le tout à la police. Quitte à créer à l'intérieur du corps policier, et à même les budgets courants, un service de recherches chargé de faire des recommandations au gouvernement.
Reste le nébuleux monde de la construction. La Sûreté du Québec y est déjà au travail avec l'escouade Marteau. Mais on ne sait trop sur quoi elle travaille. Probablement pas sur les oligopoles et leurs pratiques, ni sur les chasses gardées à certains entrepreneurs ou encore sur le travail au noir. Ici, le gouvernement devrait y mettre les sommes. Le programme d'infrastructures en cours au Québec est de 40 G$. On est assez confiant qu'une commission d'enquête s'autofinancerait juste de par les impôts qui seraient récupérés et les coûts qu'elle permettrait ensuite d'épargner.