C'est que, prédit l'analyste, dans les jours suivants, on ne devrait pas réussir à s'entendre sur la reconduction des coupes d'impôt de l'administration Bush.
Le président Obama propose une reconduction partielle du programme, mais plaide notamment pour que les familles et les petites entreprises dont les revenus sont supérieurs à 250 000$ retournent au niveau de taxation de l'ère Bill Clinton.
Les Républicains s'opposent à toute majoration d'impôt.
Or, il est prévu que le Congrès retourne en session le 15 novembre, mais ajourne pour le reste de l'année, une dizaine de jours plus tard, à l'Action de grâce américaine.
Si aucune entente ne survient d'ici ce moment, les familles et entreprises américaines verront leurs revenus amputés dès les premiers jours de 2011.
Impact de quelle ampleur?
L'impact pourrait être assez significatif. Ainsi, calcule Deloitte Tax LLP, pour un ménage de quatre personnes dont le revenu annuel s'élève à 50 000$, l'évaporation des cadeaux fiscaux de l'administration Bush signifie une hausse d'impôt de 2 900$ par année. Pour une même famille qui gagne 100 000$, c'est 4 500$.
Si les coupes d'impôt sont reconduites, c'est 3,9 trillions $ US qui devraient s'ajouter à la dette sur 10 ans. Le plan Obama réduirait le montant de 700 G$.
Barry Sine croit qu'à terme, les deux chambres réussiront à s'entendre sur un compromis fiscal, mais estime qu'une entente ne surviendra qu'en cours d'année prochaine et que, d'ici là, le consommateur américain aura subi une ponction de quelques mois dans ses revenus. Ce qui aura occasionné des craintes dans le marché. À son avis l'année 2011 devrait terminer en hausse, mais pas sans avoir connu une bonne correction en cours de route.
Qu'en penser?