C'est Thanksgiving, ce jeudi, aux États-Unis. En action de grâce, Domtar devrait payer une dinde à chacun des contribuables américains.
Début 2009, nous avions examiné la situation de la compagnie. Ses ratios d'emprunt commençaient à devenir préoccupants. Si les choses ne se redressaient pas, elle risquait de devoir prochainement convoquer ses banquiers à la table pour discuter de ses conditions de crédit. Domtar (UFS, 78,40$ US) menaçait de tomber en défaut sur ses conventions.
À l'époque, la dette s'élevait à un peu plus de 2G $ US. Le marché du papier blanc était à plat, à la suite de nombreuses mises à pied dans les entreprises.
Quelle est la situation aujourd'hui?
Moins de deux ans plus tard, la dette a fondu à 472 M$ US. Domtar nage dans l'argent et les analystes spéculent qu'elle pourrait doubler son dividende au printemps (de 1$ US par action à 2$ US), tout en procédant prochainement à une importante acquisition.
Wow! De quoi se pincer. Comment pareil revirement a-t-il donc pu se produire?
La direction n'est pas restée les bras croisés et a bien entendu pris d'importantes mesures de rationalisation. L'oligopole dont fait partie Domtar (avec International Paper, Boise Cascade, Georgia Pacific et Glatfelter) s'est aussi montré discipliné et a retranché de la capacité. Les prix ont remonté, et, malgré le ralentissement, la rentabilité aussi.
Surtout cependant
Surtout cependant, Domtar a reçu un énorme coup de pouce des contribuables américains.