Faire de l'éducation le fer de lance du développement économique du Québec est cependant l'axe auquel on croit également. Et auquel sont justement arrimées nos deux suggestions.
Que voici.
1-Créer des facultés d'entreprenariat dans les universités
Le Québec manquera toujours de bons entrepreneurs. Il faut donner le goût aux jeunes de se lancer. Très rarement croise-t-on dans les universités québécoises des étudiants dont l'objectif de carrière est d'être entrepreneurs.
Nous formons actuellement beaucoup d'administrateurs, mais il manque ce qu'on appelle le "spirit". En Beauce, le président de Canam, Marc Dutil, a réussi à lancer une école d'entrepreneurship.
Pourquoi ne pas suivre l'exemple et développer dans nos universités des programmes d'entrepreneuriat?
2-Le DEC +
Une idée que l'on caresse depuis quelques années déjà, et dont un dérivé sera, à notre grande joie, mis prochainement de l'avant par Brébeuf.
Qu'est-ce que le DEC + ?
Il s'agit en fait d'ajouter une année facultative à la fin du collégial (ou de l'université, si on préfère) pendant laquelle les étudiants pourraient aller étudier dans une université à l'extérieur du Québec. Une année d'immersion, peu importe les cours choisis, l'objectif étant la maîtrise d'une nouvelle langue. Au retour, chaque candidat aurait à passer un test pour évaluer sa maîtrise de la nouvelle langue. À l'écrit et à l'oral. Le test passé, le DEC + serait décerné.
Quelqu'un maîtrise déjà bien l'anglais? Fort bien, le DEC + lui serait accordé sans nécessité d'immersion. Il pourrait alors aller faire un séjour dans une université espagnole et obtenir un DEC ++. Rien n'empêche de cumuler.
Résultat?
Au bout de quatre ans, rien. Au bout de huit, guère plus. Au bout de 20: le Québec serait devenu l'une des sociétés les plus polyglottes au monde. Et détiendrait un puissant levier de développement économique. Il serait plus facile d'attirer des capitaux ici puisque l'on offrirait aux investisseurs une main-d'œuvre capable de travailler tous azimuts. Il serait aussi plus facile pour les entrepreneurs d'exporter leurs produits et leur savoir à l'étranger. Les réseaux se créeraient plus aisément et naturellement.
Il y aurait un coût à tout cela, mais tant qu'à hausser les frais de scolarité, aussi bien s'assurer que l'on affecte les nouvelles sources de financement aux bons endroits.
Évidemment, un tel programme ne viendrait en rien affecter la primauté du français au Québec.