Le coût peut-il être pire?
Le scénario de base (coût annuel de 10 M$ pour les contribuables de la Ville et 15 M$ pour le gouvernement) postule un amphithéâtre qui est en situation de "break even".
On l'a dit, c'est un scénario concevable avec une équipe de hockey.
Sans cette équipe, et malgré les conclusions de l'étude d'Ernst & Young, on a cependant des doutes. Sans équipe, la hauteur des commandites fondera, tout comme la valeur du nom. Il faudra en outre organiser plusieurs événements majeurs et presque doubler leur nombre actuel. C'est beaucoup demander en spectacles au marché de Québec. Madona à 300$ le billet? Bon pour Montréal, mais pour Québec?
Voici en rappel les résultats d'une récente étude de Pitney Bowes sur l'état de richesse des ménages de différentes agglomérations canadiennes. Les données datent de 2007. On a exclu les valeurs immobilières pour ne conserver que les actifs financiers.
- Calgary, 287 016$
- Toronto, 284 530$
- Ottawa-Gatineau, 259 993$
- Vancouver, 238 257$
- Winnipeg, 214 605$
- Edmonton, 213 212$
- Montréal, 159 980$
- Québec, 138 620$
On le voit, Québec arrive au dernier rang. Pas si loin de Montréal, dira-t-on, et le Centre Bell n'a aucune difficulté d'achalandage. Ce qui sauve Montréal toutefois, c'est la démographie de la région: 3,5 millions d'individus, contre 1 million à Québec. Il y a 3,5 fois plus de riches à Montréal.
C'est probablement pour ce scénario d'une absence d'équipe que M. Labaume réserve son option tarification du billet. Autour de 4$ par billet pour 3,8 M$ de revenus, dit-on dans la présentation.
Coussin suffisant? Réaliste? Aucune idée.
C'est pour cela que les contribuables de la Ville de Québec et du Québec (au cas où on nous appelle en renfort pour combler un éventuel déficit d'exploitation) devraient maintenant unanimement souhaiter le retour des Nordiques dans la capitale. Même les opposants au nouveau Colisée. Ce serait plus sûr pour le portefeuille de tous.