LÀ OÙ C'EST UN PEU MIEUX
Jean Coutu (PJC.A, 9,26$). À peu près la même progression de ventes que Shoppers, mais des bénéfices en hausse de 17,5 % (tandis que ceux du compétiteur reculaient au dernier trimestre). C'est grâce à Pro Doc, le fabricant de médicaments génériques de Jean Coutu (dont Shoppers n'est pas dotée). La rentabilité de ce dernier sera amputée par la réforme du médicament au Québec. Cependant, ce marché est en plein essor et il y a encore de l'espace pour une croissance ultérieure. À 12,5 fois le bénéfice attendu, le prix est correct.
Walmart (WMT, 54,62$). Tout dépend ici de l'angle sous lequel on décide de le regarder. Au dernier trimestre, les ventes de magasins ouverts depuis plus d'un an ont reculé de 0,5 %, un sixième pas en arrière. Il y a moins d'achalandage et d'achats dans les magasins américains. Mais l'entreprise continue d'ouvrir des établissements à l'échelle locale et internationale. Il en résulte une croissance des ventes de 2,6 %. À 13 et à 12 fois les bénéfices à venir au cours des deux prochains exercices, le titre est attrayant.
Le Château (CTU.A, 12,94$). La situation de celui-là est difficile à saisir. Au premier trimestre, les ventes de magasins ouverts depuis plus d'un an ont reculé de 4,9 % : toutes les gammes de produit en ont souffert. Au trimestre suivant, Le Château a enregistré un rebond de 1,2 % par rapport à l'année précédente. À près de neuf fois les bénéfices attendus cette année et la suivante, le titre n'est pas cher, mais l'entreprise semble plus sensible que les autres aux phénomènes de mode ce qui rend sa prévisibilité plus aléatoire.
Canadian Tire (CTC.A, 65,28$). À première vue, les bénéfices du dernier trimestre font écarquiller les yeux : 1,46 $ par action, tandis que le consensus était à 1,21 $. Mais lorsqu'on le décortique, l'emballement diminue. L'écart provient de renversements de provisions à la division de carte de crédit. Or, dans cette division, le nombre de comptes descend, ce qui n'est pas un fort signal de croissance à venir. Pendant ce temps, les ventes de magasins ouverts depuis plus d'un an avancent de 1,5 %. À 12,5 fois le bénéfice de 2010 et 11,5 fois celui de 2011, le titre est attrayant. Même pour Gratteux !
Reitmans (RET.A, 18,80$).Les ventes de magasins ouverts depuis plus d'un an vont cahin-caha. Au dernier trimestre, elles étaient en progression de 3,1 %, mais en hausse de 1,5% au précédent. Le titre mérite d'être surveillé pour deux raisons. La marge bénéficiaire brute de la société est en forte expansion. Elle a atteint 24 % par rapport à 18 % au trimestre comparable. La compagnie achète 80 % de sa marchandise en Asie et ces achats se font en dollars américains. La rentabilité grimpe donc lorsque la valeur du dollar canadien par rapport au billet vert s'accroît, ce qui a été le cas récemment. Reitmans a aussi passablement de liquidités (258 M$ net des dettes). Elle pourrait procéder à une acquisition dans le secteur de la lingerie, selon Versant Partners. À 15,9 fois le bénéfice attendu en janvier et 13,6 fois celui de 2012, l'action n'est pas une aubaine à première vue. Toutefois, une acquisition ou une expansion de la marge pourrait changer la perspective.
LÀ OÙ ÇA ROULE