Installé, l'arbre de Noël ? Remplis, les bas ? Achetés, les cadeaux ? À vos marques, prêts, partez. L'épreuve annuelle du sprint dans les centres commerciaux est lancée.
Évidemment, difficile pour un passionné des marchés de ne pas se demander s'il existe un moyen de se faire un cadeau en misant sur l'un ou l'autre des détaillants. On a donc communiqué avec l'atelier du Père Noël, histoire d'en apprendre un peu plus sur l'état de son carnet de commandes.
- Ho ! ho ! ho ! as-tu été sage cette année, mon petit François ?
- Vous savez bien que oui, Père Noël...
-Que souhaiterais-tu recevoir en récompense, mon petit François ?
- Un peu d'information d'initié, Père Noël... Qui seront les plus méritants dans votre réseau de distribution ?
- Ah ! le malcommode Tu sais bien que le Père Noël est sage et discret
- Un aperçu, Père Noël, seulement un aperçu. S'il vous plaît !
- Je viens d'envoyer mon rapport de septembre à Statistique Canada, on avance de 3,3 %. Mais, oh, Rudolph m'appelle. À bientôt, peut-être, mon petit François. Si tu es un peu plus sage...
Bon, choux blanc ! Quand même, voici ce qu'on entrevoit.
LÀ OÙ C'EST MALCOMMODE
Sears Canada (SCC, 19,54$). Ça va vraiment mal. Recul de 8,2 % des ventes de magasins ouverts depuis plus d'un an au troisième trimestre. Pis encore : il n'y a plus beaucoup de rationalisation à faire. À presque 14 fois le bénéfice attendu en 2010, le titre est en outre assez cher.
Rona (RON, 13,36$). Recul de 2,5 % des ventes de magasins ouverts depuis plus d'un an au dernier trimestre. C'est mieux que Sears, mais ça ne s'annonce pas facile pour l'an prochain. Il n'y a plus de crédits d'impôt à la rénovation et il semble y avoir trop d'offre sur le marché. À 11,5 fois le bénéfice, une partie des problèmes se reflète dans le cours du titre, mais on passerait tout de même.
Best Buy (BBY,42,83). Les ventes de magasins ouverts depuis plus d'un an ont régressé de 0,1 % au dernier trimestre. Les analystes sont partagés sur ce qui s'en vient. Avec la forte demande pour les téléphones intelligents et les tablettes électroniques, on pourrait assister à un redressement au cours des prochains mois. À 12,5 fois les bénéfi ces anticipés pour l'exercice en cours (février), le titre est tentant.
Shoppers Drug Mart / Pharmaprix (SC, 37,74$). Les ventes de magasins ouverts depuis plus d'un an ont progressé de 0,2 % au troisième trimestre. La réforme ontarienne du médicament fait mal. Une autre réforme similaire attend les Pharmaprix au Québec. Étant donné la force des vents contraires, Shoppers ne s'en tire pas si mal. Cependant, à près de 14 fois le bénéfice 2010 attendu, le titre est cher.