Entre 2009 et 2013, les dépenses par habitant des municipalités du Québec ont augmenté de 4,2% par année, alors que les dépenses du gouvernement n'augmentaient que de 2,9% et l'inflation de 1,8%. Est-ce que nos administrateurs municipaux sont des ploucs?
Comme lors du dépôt du premier rapport de la Commission Robillard, on a personnellement été déçu par le Palmarès des municipalités du Québec, édition 2015.
Il ne s'agit pas de dire que l'exercice est sans pertinence, au contraire. En comparant les administrations entre elles, il est susceptible de créer une saine émulation dans les pratiques de gestion.
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Mais cette comparaison avec les dépenses du gouvernement du Québec et l'inflation est quelque peu agaçante. Elle manque d'explications, et la rareté des précisions fait se demander s'il n'y a pas un brin d'agenda idéologique et politique derrière l'exercice.
On se rappellera que la Commission Robillard s'appuyait sur les mêmes comparaisons de croissance de dépenses. À l'exception que la période des calculs s'amorçait et se terminait une année plus tôt.
La Commission concluait qu'aucune raison objective ne justifiait une telle croissance des dépenses municipales.
Elle recommandait au gouvernement du Québec de modifier les mécanismes de négociation entre municipalités et syndicats, et, surtout, de retrancher 1,3 G$ en transferts pour forcer les entités municipales à mieux contrôler leurs dépenses. On a vu ce qu'a donné comme spectacle la simple réduction de 300 M$ pour un an des paiements de transferts.
Le Palmarès des municipalités du Québec provient de l'un des auteurs du premier rapport de la Commission Robillard.