Photo: Benjamin Nantel.
Rona est-elle au printemps d'un nouveau cycle de croissance? Une hirondelle ne fait pas la saison, dit le dicton. Mais elle peut donner de l'espoir. On en a vu passer une, mardi, avec les résultats du premier trimestre de la société.
Pendant que les mises en chantiers reculaient de 6,3% au Canada au cours de la période, les ventes des établissements comparables du quincaillier grimpaient de 5,5%. Lisez notre texte complet sur les résultats
De quoi donner la bonne humeur aux actionnaires qui assistaient à l'assemblée annuelle. Ce n'est pas toutes les sociétés qui voient les fondamentaux de leur marché décrocher, et qui réussissent à améliorer leurs ventes et leur rentabilité. On ne peut manquer de se dire: si le marché reprend, le levier sera important.
Que se passe-t-il chez Rona?
Certains diront qu'il faut nuancer un peu ces résultats. Sur la même période, les reventes de maison ont augmenté de 5,7%. Ce n'est certainement pas un mauvais signal. Plusieurs acheteurs ont tendance à rénover après une acquisition. C'est cependant apparemment beaucoup moins vrai que dans le passé. Aux prix où se vendent aujourd'hui les maisons, les acheteurs décident plutôt de repousser les rénovations à plus tard.
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En fait, le chef de la direction de Rona, Robert Sawyer, attribue la performance à une myriade d'initiatives: la transformation et le repositionnement de Réno-Dépôt, l'arrivée de nouvelles catégories de produits, l'amélioration des programmes auprès des entrepreneurs en construction (augmentation du nombre et des volumes), un meilleur stockage saisonnier que la concurrence (dans l'Ouest où le printemps est arrivé prématurément), etc.
L'on peut discuter de la force des résultats, mais il est clair qu'un travail important de redressement s'est opéré dans les deux dernières années, et que Rona est aujourd'hui une entreprise nettement améliorée.
En 2012, plusieurs doutaient de la capacité de la société à réellement se redresser. Quand la Caisse de dépôt avait pris position dans le titre pour signaler à Lowe's qu'elle n'accepterait pas une offre à 14,50$, beaucoup se demandaient si elle reverrait un jour son argent. Lowe's se retirant, le titre était tombé à près de 9$. Il est cependant aujourd'hui à plus de 16$ et Michael Sabia peut se targuer d'avoir gagné son pari.
Quelle sera la suite des choses?