L'indice de biotechnologie n'a pas été aussi chèrement évalué depuis la bulle de 2000.
Une évaluation aussi chère qu’en 2006 ou 2000, dépendant du ratio
L’un des fonds négociés en Bourse (FNB) de cette industrie l’iShares Nasdaq Biotechnology Index ETF (NY, IBB) a explosé de 71 % depuis un an, quatre fois le gain du S&P 500.
Le nombre d’actions de ce FNB est aussi près d’un record.
Les FNB de biotechnologie s’approprient aussi la part de lion (850 M$ US ou 13 % de l’actif en gestion) des ventes parmi tous les fonds négociés en Bourse aux États-Unis, depuis le début de 2014, rapporte Credit Suisse.
L’indice Bloomberg de biotechnologie se négocie à un multiple de 174 fois leurs bénéfices et 6,75 fois leur valeur comptable, comparativement à des multiples respectifs de 17 fois et de 26 fois pour le S&P 500, indique Dave Lutz, de Stifel Nicolaus.
Le titre de biotechnologie moyen n’a pas été aussi chèrement évalué depuis 2006, se négociant à un multiple d’évaluation de 60 % supérieur à celui du S&P 500, soit le double de la norme historique, indique pour sa part Savita Subramanian, stratège quantitative chez Bank of America Merrill Lynch.
« Disons qu’à 30 fois les flux de trésorerie, le secteur n’a pas été aussi cher depuis la bulle de 1999-2000 », dit aussi Martin Roberge, stratège quantitatif, de Canaccord Genuity.
Entrées en Bourse record
Les transactions dans l’industrie font rage si bien que des acquéreurs tels que Eli Lilly et Roche se plaignent que les prix soufflés ont fait disparaître les cibles d’acquisitions.
On assiste aussi à un record d’entrées en Bourse depuis le début de 2014. Quinze entreprises sont entrées en Bourse.
Lors de la seule première semaine de février, huit entreprises ont récolté 502 millions de dollars américains, un record en une semaine pour cette industrie. Des entreprises britanniques et néerlandaises traversent l’Atlantique pour s’inscrire à la cote du Nasdaq.
Intercept Pharmaceutical (Nasdaq, ICPT), qui veut traiter des maladies du rein, a explosé de 220 % à son entrée en Bourse, le 8 janvier.
Spéculation ou bulle ?