Les gros profits des Valeant de ce monde attirent l’attention des gouvernements
À l’autre bout du spectre, le populaire secteur de la biotechnologie est en quelque sorte tombé de son piédestal boursier.
Ça ne devrait pas surprendre puisqu’il avait quintuplé depuis 2011.
De nouveaux modèles d’affaires très rentables (dont celui de la lavalloise Valeant) attirent invariablement des émules et aussi l’attention des gouvernements.
La chute des cours ne remet pas en question la croissance ni la rentabilité élevée du secteur, mais elle augmente tout de même le coût en capital de tous les acteurs quand vient le temps pour les entreprises d’émettre des actions ou des titres de dettes.
Au minimum, le ressac devrait ralentir l’appétit d’acquisitions des acquéreurs les plus actifs d’où la compression récente des multiples d’évaluation parfois soufflés des entreprises du secteur.
La biotechnologie n'est plus surévaluée, mais le secteur pourrait être réévalué davantage si la croissance des revenus ralentit plus que prévu.
«Les enquêtes sur la hausse des prix des médicaments et la rupture du modèle des acquisitions en série surviennent au moment où l’évaluation du secteur est revenue à sa moyenne. Mais si l’histoire se répète et que la croissance des revenus des sociétés de biotechnologie continue à décélérer, leurs cours n’ont peut-être pas fini de s’ajuster à la baisse», indique M. Roberge.