Blogue. Les marchés émergents ne sont pas des Bourses refuges pour les investisseurs qui cherchent à se distancer du ralentissement des pays développés.
L’économie européenne est déjà en récession et la croissance américaine est modeste. Les pays émergents ne pourront échapper au ralentissement de leurs clients, fait valoir Pierre Lapointe, stratège mondial chez Brockhouse Cooper.
Il n’y a pas de découplage possible puisque 60 % des exportations des pays émergents se dirigent vers les pays développés.
D’ailleurs, le taux de variation des volumes d’exportations mondiaux est déjà négatif (– 0,43 %), sur six mois, précise M. Lapointe.
L’Europe et les Etats-Unis importent aussi moins qu’il y a six mois. Le taux de variation de leurs importations est négatif (- 0,65 %), sur six mois.
De tels déclins du volume de commerce se produisent lors de récessions ou encore en période de crise, comme lors de la crise des devises asiatiques de 1997-98.