Trop d’encaisse et pas assez d’endettement pour éclater les bulles
M. Harnett s’attend aussi à ce que les investisseurs achètent dans tout repli temporaire que provoquerait la fin des rachats d’obligations et de titres hypothécaires par la Réserve fédérale américaine, en janvier ou en mars.
Les excès que suscitent le prolongement de taux anémiques se retrouvent surtout dans les actifs qui ont une valeur de trophée, dit-il, tels qu’un appartement récemment acheté à Londres au prix de 10 500 $ US le pied carré.
Le stratège reconnaît que « plus longtemps il faudra des liquidités pour raviver les économies sur le terrain, plus les risques croîtront que la spéculation s’empare de divers actifs », écrit-il.
Pour l’instant, le niveau d’encaisse est encore trop élevé et le levier encore trop faible pour craindre que l’éclatement de bulles locales se transforme en une nouvelle crise systémique.
Les entreprises mondiales non-financières cumulent des liquidités de 4 500 milliards, plus qu’en 2008. Quelque 2 700 milliards dorment encore dans les fonds monétaires des Américains, précise M. Harnett.
L’usage de l’emprunt pour investir dans les segments les plus à la mode du marché augmente rapidement depuis 12 mois. Par contre, les données concernant les hypothèques montrent que l’usage de l’endettement des ménages américains a rarement été aussi raisonnable.