Les craintes tombent une à une
Cette prudence tranche avec le ton triomphant de nombre de stratèges en cette fin d’année.
L’économiste Ed Yardeni fait une liste de soucis qui disparaissent un à un que ça soit l’entente budgétaire américaine, le consensus que l’économie va assez bien pour que la Fed réduise ses rachats d'actifs pendant que la faible inflation justifie le maintient de faibles taux, jusqu’à l’entente nucléaire avec l’Iran.
À cette liste, Michael Harnett, le stratège en chef de Bank of America Merrill Lynch, ajoute la hausse de l’indice mondial précurseur de l’activité manufacturière au meilleur niveau depuis 2011, la récente entente de l’Organisation du commerce mondial, l’entrée en vigueur des nouvelles règles Volcker moins contraignantes que prévues pour les banques, la fin des pires mesures d’austérité fiscale de plusieurs pays, tout comme l’assouplissement des restrictions que s’imposent les banques avant de prêter.
M. Yardeni termine son bulletin en disant que son principal souci est justement une montée trop rapide des actions provoquée par une ruée d’investisseurs craignant de manquer la marée montante.
« Un « melt-up » se prend bien quand il passe, mais les lendemains sont rarement heureux », répète-t-il.
Trop d’encaisse et pas assez d’endettement pour éclater les bulles