À un moment où les bonzes de la finance dévoilent à coups d’affirmations et de graphiques leurs prédictions pour l’an prochain et l’avenir, il est rafraîchissant qu’un banquier émette des doutes.
Il faut dire qu'Ed Clark, le président sortant de la Banque Toronto-Dominion, est réputé pour sa franchise informelle dans l’industrie politiquement correcte des banques. Il prendra sa retraite en novembre 2014.
Il y a un an, M. Clark avait notamment prévenu que la croissance des revenus des banques s’apprêtait à ralentir.
Dans des entrevues accordées aux quotidiens torontois, M. Clark s’est dit « plus incertain maintenant envers la santé économique mondiale qu’il y a même un an. Les signaux sont contradictoires », a-t-il confié à Tim Kiladze, du Globe & Mail.
L’accélération économique de notre voisin américain est « incroyablement positive », mais tant d’autres pays en arrachent, a-t-il souligné.
Le fonctionnaire devenu banquier espère que l’élan américain sera suffisant pour tirer l’économie mondiale avec elle vers le haut comme avant, mais il est loin d’être sûr qu’elle a encore ce pouvoir.
Les craintes tombent une à une