Indice de misère favorable
Aux États-Unis, l’économie prend du mieux et la récupération des emplois perdus pendant la crise a de quoi encourager les consommateurs et les investisseurs.
D’ailleurs, l’évaluation de la Bourse américaine évolue inversement avec l’indice de misère, signale l’économiste américain Ed Yardeni.
Conçu par l’économiste Arthur Okum, the Misery Index est la somme du taux de chômage et du taux d’inflation.
L’indice de misère a diminué de 10,6 %, en septembre 2001 à 7,7 % aujourd’hui, gonflant le multiple cours-bénéfices du S&P de 10 à 15 fois les bénéfices, pendant cette période.
Le taux de chômage du mois de mai de 6,3 % est le plus bas en six ans, mais il se dirige vers 5,5 % d’ici la mi-2015, prévoit M. Yardeni.
« Bien que les ours trouvent que la Bourse compte trop de taureaux, l’indice de misère suggère que les festivités peuvent encore se poursuivre en Bourse », évoque-t-il dans son bulletin quotidien.
L’embellie économique a d’ailleurs fait passer les probabilités d’une première hausse de taux par la Fed américaine en juillet 2015 à 60 %, en fonction des contrats à terme sur les taux d’intérêt.
Historiquement, la Fed aime attendre que les emplois à temps plein atteignent une nouvelle marque avant de relever son taux directeur, indique Stéfane Marion, économiste et stratège de la Financière Banqey Nationale.
Or, même si la création de plus de 200 000 emplois au cours des quatre derniers mois est une première en 14 ans, il manque encore 3 millions d'emplois à temps plein pour récupérer les emplois à temps plein perdus pendant la crise.
" Cette marque ne devrait pas atteindre cette marque avant le deuxième trimestre de 2015, selon nos prévisions ", dit-il.