Le retour de ces « réfugiés » pourrait fournir le second souffle dont la Bourse a besoin pour prolonger ses gains, fait valoir M. Roberge.
«La hausse de 10,6 % du S&P 500 depuis le début de 2012, malgré l’intensification de la crise en Europe et le ralentissement chinois, reflète bien le pouvoir qu’exercent déjà les bas taux d’intérêt sur les actions», évoque M. Roberge.
Le déplacement des investisseurs, des placements sans risque aux placements plus risqués, est d’ailleurs l’objectif recherché par la Réserve fédérale, en maintenant ses taux à des niveaux dérisoires, dit-il.
La crise persistante en Europe a tout simplement ralenti ce processus.
Le rendement des obligations de sociétés cotées BAA par Moody’s est actuellement de 4,79 %, soit un niveau inégalé depuis 1963.
M. Roberge estime qu’une fois que ce rendement aura descendu à 4 %, les obligations de sociétés seront devenues aussi chères que les obligations gouvernementales et les actions offriront alors aux caisses de retraite un meilleur rapport risque-rendement..
La Bourse pourrait alors recevoir de nouveaux capitaux de la part des investisseurs à long terme, qui propulseraient le S&P 500 dans une nouvelle fourchette de négociation de 1420 à 1550.
Le S&P 500 a terminé le semaine à 1390,99, vendredi le 3 août.