Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuilles chez Claret, abonde dans le même sens. «La crainte d'une élection du PQ ou de la CAQ précipite certaines décisions financières de la part des gros actionnaires et des investisseurs plus fortunés», observe-t-il.
Selon lui, certains dirigeants québécois pourraient être tentés de devancer la vente d'actions afin d'éviter l'augmentation prévue par le PQ et la CAQ de l'impôt sur le gain en capital, particulièrement si leur entreprise a bien fait en Bourse. C'est le cas de TransForce, qui avait grimpé de 46 % avant la vente annoncée par Lino Saputo.
M. Fournier croit que le spectre d'une hausse d'imposition risque de nuire à la valeur boursière des entreprises québécoises à faible capitalisation. «Ça risque de créer une pression temporaire sur la valeur de ces titres», dit-il.
Claude Garcia, l’ex-président de l’assureur-vie Standard Life et aujourd’hui administrateur de sociétés, monte aussi aux barricades.
Dans une lettre ouverte au Journal Les Affaires, qui traite de la hausse proposée de 30 % de l’imposition des hauts salariés: « Comment comprendre la logique d’un parti (Parti Québécois) qui veut, d’une part, stimuler l’émergence et la croissance des entreprises et qui, d’autre part, fera tout en son pouvoir pour que les acteurs principaux de cette croissance quittent progressivement le Québec à la recherche de cieux fiscaux plus cléments ».