Du cas par cas
Nombre de gestionnaires de portefeuilles m’ont confié au fil des ans que la meilleure façon pour eux de jauger les entreprises et leurs dirigeants est de suivre leurs paroles et leurs gestes de près, pendant une longue période, pour s’assurer qu’ils concordent.
Leur performance se mesure surtout en étudiant les meilleurs ratios d’enrichissement, tel que le rendement sur le capital investi, le rendement de l’avoir des actionnaires, ainsi que les flux de trésorerie excédentaires, année après année.
Pour alimenter votre réflexion, je vous laisse avec les paroles d’Alain Bouchard, tirées de sa lettre dans la circulaire de la direction pour l’assemblée annuelle du 22 septembre.
Pour convaincre les actionnaires de prolonger les dix droits de vote des actions de catégorie A des quatre fondateurs, Alain Bouchard leur rappelle que la valeur de la société a été multipliée par 650 fois, depuis son entrée en Bourse en 1986.
L’amendement proposé vise à ce que la société conserve sa structure à deux paliers du capital aussi longtemps que l’un des fondateurs siégera au conseil et que collectivement, les fondateurs et/ou leur famille possèdent au moins 50% des droits de vote.
«Nous aimerions continuer de jouer un rôle stratégique clé dans la croissance de Couche-Tard et croyons que ceci est dans le meilleur intérêt de tous les actionnaires. Le fait que nous soyons aussi investis dans Couche-Tard a été bénéfique pour tous. Avoir des fondateurs intéressés, engagés et dévoués permettra à Couche-Tard de se concentrer sur la création de valeur à long terme». Lisez toute la circulaire en téléchargeant le fichier en haut à gauche de cette page.
Parions que les actionnaires entérineront l’amendement le 22 septembre.
Espérons aussi que les nouvelles venues en Bourse, qui ont aussi adopté la structure des actions multivotantes, tels que Entreprises Cara, Stingray, Shopify et GDI (l’ex-Groupe Distinction), s’inspireront du chemin tracé par Alimentation Couche-Tard.