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Pressés par les autorités règlementaires qui craignent que les fonds négociés en Bourse ne provoquent éventuellement une crise de liquidités, les principaux fournisseurs de FNB se constituent des marges de crédit, en guise de police d’assurance.
Ainsi, au cours des derniers mois, Vanguard Group, Guggenheim, First Trust et State Street ont discrètement contracté des marges de crédit ou accru la taille de financements existants, pour parer à une future crise financière. Le but : piger dans ces marges, dans l’éventualité où leurs clients vendaient en masse leurs FNB, lors d'une nouvelle crise financière.
Si trop de vendeurs de FNB se bousculent en effet au portillon, l’administrateur serait alors obligé de vendre rapidement les placements que détient le FNB pour rencontrer l’afflux soudain de rachats, ce qui pourrait sévèrement amplifier leur chute desdits placements.
«Il faut des mesures pour faire face à de possibles gros volumes de vente (de parts de FNB) sans nuire à la liquidité de l’actif sous-jacent», a déclaré à l’agence Reuters, Ryan Issakainen, stratège de First Trust, qui a triplé à 80 millions de dollars américains une marge de crédit existante.
Cette marge est dédiée à deux FNB et à deux fonds communs de First Trust totalisant un actif de 645 M$ US.
Les amateurs de FNB sous-estiment ce risque de liquidités, tant l’accès facile et les petits frais de ces fonds exercent une grande force d’attraction.
Les obligations de pacotille et les prêts à taux variable visés