Vincent Delisle, stratège de Banque Scotia
Les signaux divergents militent pour une stratégie de portefeuille nuancée, croit Vincent Delisle, stratège chez Banque Scotia.
«Si je gérais un portefeuille 100 % américain, je serais plus audacieux avec ma répartition tactique en actions, mais les facteurs favorables pour la Bourse américaine ne le sont pas du tout pour d’autres classes d'actif » explique-t-il.
La croissance américaine plus forte et les politiques de la Fed donnent le ton aux marchés mondiaux, avec des conséquences indésirables.
La hausse de 8,6 % du dollar américain fait notamment chuter les cours des ressources naturelles qui font souffrir la Bourse de Toronto, les Bourses de l’Amérique du Sud et les cours des ressources.
«Je reviens d’une tournée de nos clients en Amérique du Sud et je peux dire que les gens rencontrés au Pérou et au Chili notamment sont pas mal ébranlés», dit-il.
Cette polarisation se reflète déjà avec force dans la performance divergente des deux marchés. Les titres américains à faible capitalisation ont rebondi de 7 % en octobre, tandis que les PME canadiennes ont chuté d’encore 9 %, donne-t-il en exemple.
Plus d’actions, mais pas trop et des munitions de 5 %