Au moment où le bras de fer entre la Grèce et l’Europe se transforme en ultimatum, un consensus remarquablement optimiste émerge pour les marchés et l’économie mondiale, malgré divers signes de surchauffe.
Stratèges et observateurs sont en effet nombreux à prédire un mouvement de repli de moins de 10% en Bourse, cet été ou tôt cet automne, qui fournirait une nouvelle occasion aux investisseurs d’acheter des actions afin de profiter d’une ré-accélération de l’économie américaine et mondiale, plus tard cette année.
La majorité des pros se sont déjà préparés à cette éventualité, puisqu’ils ont accumulé des liquidités et ont acheté un record d’options sur les indices pour se protéger, note Michael Harnett, stratège en chef, Bank of America Merrill Lynch, qui sonde les gestionnaires mondiaux de portefeuille.
Plus près de nous, Vincent Delisle, de Banque Scotia, conserve toujours la répartition de 10% en liquidités qu’il avait établi en avril, afin de sauter sur les éventuelles occasions que le changement de régime des taux de la Fed pourrait susciter.
M. Harnett associe le calme relatif actuel à une transition entre l’ère de l’assouplissement monétaire maximum et le retrait progressif de ces liquidités. Il faut tout de même s'attendre à des rendements plus modeste de toutes les classes d'actif, après cette transition.
«On continuera d’assister à un marché sans direction claire et à des soubresauts inattendus dans différents placements, tant que les données économiques et la remontée des taux par la Fed ne viendront pas confirmer que la conjoncture s’améliore, les États-Unis en tête», explique M. Harris.
La vigueur de l’économie américaine pourrait surprendre