Pierre Beaudoin, PDG de Bombardier. Photo: Bloomberg
Bombardier ne gagnera pas de capital de sympathie (auprès des journalistes tout au moins) pour avoir omis les 1 800 mises en pied du communiqué annonçant une réorganisation et le départ inattendu du président de Bombardier Aéronautique Guy Hachey.
Au minimum, l’entreprise gagne encore du temps, trouve un moyen de faire patienter les investisseurs et donnent aux analystes une nouvelle raison d’espérer.
Au lieu d’appréhender les résultats du deuxième trimestre attendus le 31 juillet et les coûts du retard dans la mise en service du CSeries, l’attention des analystes se tourne sur les économies de la restructuration l’an prochain et des scénarios de mise en valeur.
L’action de Bombardier a perdu moins d’un pourcent depuis le 22 juillet, la veille de l’annonce. Elle reste toutefois bien loin du sommet de 5,43 $ de d’octobre 2013 et encore plus loin du zénith de 26,05 $ atteint en 2000.
Avec les retards pour le nouveau Learjet 85 et le CSeries, et un titre qui languit, Bombardier y va d’un autre branle-bas de combat.
Pierre Beaudoin reprend aussi les commandes avec le départ de Guy Hachey et orchestre une réorganisation, alors que les investisseurs sont usés d’attendre de voir les promesses de la société se réaliser.
Même s’il présente la retraite de M. Hachey, les mises à pied et le remaniement de la division aéronautique comme une « évolution naturelle » pour l’entreprise, il est étonnant que la fleuron industriel québécois sente encore le besoin d’améliorer l’imputabilité des cadres et son efficacité et d’accélérer sa prise de décision.
Les analystes font déjà miroiter des économies de 130 à 180 millions de dollars américains de la dernière cure d’amaigrissement qui éliminera 15 % des fonctions administratives et 1 800 postes à la division aéronautique.
Les parties valent plus que le tout