Les parties valent plus que le tout
Surtout, en scindant sa division aéronautique en trois, Bombardier espère aussi mettre en valeur ses avions d’affaires plus rentables et mettre au jour celle méconnue des Aérostructures, qui génère des ventes de 500 M$ US et de bonnes marges.
Déjà, certains analystes tel que Deepak Kaushal, de Valeurs mobilières GMP, font valoir que la seule division des avions d’affaires, qui dégage des marges d’exploitation de 8 à 10 %, équivaut au cours actuel de Bombardier.
Par extension, le remaniement rappelle que le marché n’accorde aucune valeur aux deux autres divisions aéronautiques, ni à celle de la fabrication des wagons de trains et de métro.
Les analystes supputent déjà que Bombardier pourra plus facilement conclure des partenariats pour absorber la hausse d’un milliard à 4,4 G$ US des coûts du CSeries ou même vendre sa division des Avions commerciaux, si ce pari financier devenait trop lourd à supporter.
Après tout, les coûts de développement et de mise en service de l’appareil CSeries ont grimpé à 4,4 milliards de dollars américains. Cela se compare à la valeur boursière de 6,4 G$ US de Bombardier.
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, résume bien la situation : « La structure de coûts de Bombardier est gonflée et la réorganisation est un pas dans la bonne direction. Elle ne diminue toutefois pas les défis à court terme de la société résultant de son endettement élevé, des importantes dépenses en capital à engager et du risque lié à la mise au point de tout nouvel appareil ».