La finance et l'industrie favorites
De plus, M. Belski s’attend à ce que les entreprises américaines plus confiantes ajoutent le réinvestissement de leurs profits aux rachats d’actions et aux dividendes dans leur boîte à outils, pour donner du rendement et assurer leur croissance à plus long terme.
C’est pourquoi le stratège et son équipe préfèrent les titres des secteurs industriel et de la technologie pour profiter de cette reprise des investissements par les entreprises.
Une graduelle remontée des taux devrait aussi faire migrer plus d’investisseurs des obligations vers les actions, pour aller chercher les rendements financiers dont ils sont besoin, au cours des prochaines années.
Les titres du secteur financier, encore malaimés pour leur rôle dans la crise, devraient bénéficier du retour des investisseurs aux actions car ce retour accroîtra la négociation, la vente de produits financiers, leurs actifs en gestion et leurs honoraires.
À son avis, ces titres ont une évaluation inférieure de 20 % à ce qu’elle devrait être, même compte tenu des nouvelles contraintes réglementaires qu'on leur impose.
2015 pourrait aussi voir un changement du régime des taux par la Fed. M. Belski s’attend à ce qu’elle bouge prudemment.
Toute commotion en Bourse causée par ceux qui croient qu’une hausse des taux est nécessairement néfaste aux actions, serait une occasion d’achat pour les investisseurs disciplinés, prévoit-il.
Au Canada, le secteur financier est aussi un préféré parce qu’il offre de bons bilans, des bénéfices stables, des dividendes croissants et de bons rendements de l’avoir des actionnaires.
Cette recommandation inclut les assureurs qui bénéficieront de la croissance de la gestion du patrimoine et de leur actif en gestion.
Le secteur industriel est bien placé pour bénéficier de la croissance américaine. Les choix incluent les chemins de fer, certains manufacturiers ainsi que la gestion de déchets.
Le secteur canadien des télécommunications est redevenu attrayant. Son évaluation a diminué à un moment où les fournisseurs regagnent un certain pouvoir pour imposer leurs prix.
C’est une autre histoire pour les secteurs de l’énergie et des matériaux, qui n’ont pas encore pleinement réalisé que le long cycle haussier des ressources naturelles est terminé.
« Les marchés émergents souffrent de surcapacité et leur croissance ralentit. Ce genre de transition peut durer cinq ans », dit-il.
Le stratège note aussi que l’énergie représente encore 21 % du S&P/TSX comparativement à sa pondération moyenne de 12,7 %, depuis 1956.