BLOGUE. Une des rares notions implacables du placement est celle du retour à la moyenne (mean reversion), soit la tendance qu’ont la valeur des actifs financiers à revenir à leur moyenne à long terme.
Pour les banques canadiennes, ce phénomène se traduit par une stratégie pour les investisseurs actifs : celle d’acheter la banque la moins performante en Bourse pour miser sur son rebond et d’éviter la banque la plus performante, car son cours reviendra vers sa moyenne.
John Reucassel, de BMO Marché des capitaux, a mesuré l’impact de cette stratégie sur 42 ans et elle s’avère rentable.
La banque la moins performante, une année, dépasse le S&P/TSX, 55 % du temps l’année suivante. De plus, ce mouton noir surpasse les autres banques de 3,6 % en moyenne, cette même année, précise l’analyste.
Depuis douze ans, l’écart annuel moyen entre la performance en Bourse de la « meilleure banque » et celle de la " moins bonne », s’est élevée à 27 %. L’effet est plus marqué au cours de la première moitié de chaque année.
Rendement additionnel de 3,3 % depuis 1970