BLOGUES. Les investisseurs qui rêvent d'une union entre Rogers Communications et de Shaw Communications devraient se réveiller, croit Neeraj Monga, analyste de la firme de recherche indépendante Veritas Investment Research.
Si sur papier la création d’un premier câblodistributeur presque pancanadien tombe sous le sens, tout comme les synergies potentielles de 500 millions de dollars, une telle transaction se bute à des obstacles énormes, sinon insurmontables, fait valoir M. Monga.
Le principal obstacle : la fiducie familiale créée par Ted Rogers pour assurer la pérennité de son entreprise donne le pouvoir stratégique et décisionnel à ses enfants Edward et Melinda Rogers, tous deux jugés trop prudents pour entreprendre une telle union. Leur approche est davantage financière qu'entrepreneuriale, estime l’analyste.
« Nous ne prévoyons aucune acquisition transformationnelle pour Rogers dans l’avenir. L’union Rogers-Shaw (véhiculée par plusieurs courtiers) n’est que pure spéculation », écrit M. Monga.
Il est peu probable que la société pose un geste qui perturbe soit l’emprise de la famille sur Rogers ou sa stabilité financière. L’acquisition de Shaw mettrait à l’épreuve ces deux principes chers à Edward Rogers.
Une transaction de 13 à 20 milliards