BLOGUE. Le stratège américain de Canaccord Genuity compare l’actuel recul en Bourse à une simple pause dans un mouvement haussier et enjoint ses clients de rester zen.
« Une répétition de la compression des multiples d’évaluation de 2011 et une récession restent peu probables, malgré les nouvelles craintes d’une autre crise de dettes en Europe », fait valoir Tony Dwyer.
M. Dwyer profiterait même du repli des cours pour ajouter aux placements dans les secteurs financier, technologique et industriel du S&P 500.
En revanche, M. Dwyer recommande de diminuer ses placements dans les titres de consommation discrétionnaire, notamment les détaillants, parce qu’ils ont nettement surpassé (de 80 %) le S&P 500, depuis le plancher de mars 2009.
« Outre un choc géopolitique, le principal risque aux bonnes perspectives fondamentales de la Bourse est une remontée des taux, Or, un tel scénario apparaît bien peu probable », ajoute le stratège.
Voici les principaux arguments de M. Dwyer, qui les appuie avec une quarantaine d’indicateurs historiques, sous forme de graphiques.
1- La Bourse évolue le plus étroitement avec la tendance des bénéfices. Le taux de progression des bénéfices se modère, mais ce qui importe pour les actions c’est que les bénéfices croissent.
2- La tendance des bénéfices suit celle de l’économie. Bien que le rythme de croissance ralentit, l’économie progresse encore et devrait réagir à la baisse des taux d’intérêt.
3- L’écart positif entre les taux à court et à long terme (la courbe des taux) et l’accès aux liquidités stimulent encore l’activité économique.
4- La courbe des taux, ainsi que l’accès au crédit, proviennent des politiques monétaires de la Réserve fédérale (Fed), qui a promis de rester accommodante jusqu’à la fin de 2013.
5- L’inflation de base dicte à son tour la politique monétaire de la Fed. Or, l’indice des prix (core personal consumption expenditures price index), abstraction faite des aliments et du carburant, augmente avec la reprise économique, mais reste historiquement modeste.