Blogue. Hier soir, j’ai fait un exercice dont le résultat m’a surpris.
Il y a déjà plusieurs jours que je voulais faire une liste. Pas n’importe quelle liste….
Lorsque les marchés boursiers sont en complète déroute, j’ai pris l’habitude de me faire une liste des titres les plus intéressants, ceux qui sont vraiment à des prix alléchants.
Je suis au moins 200, peut-être 300 titres. La plupart sont de belles sociétés qui se transigent à des prix plutôt généreux (quoique depuis quelques années, les prix n’ont pas tendance à être exagérés, loin de là). De ces titres, j’en suis de près probablement une cinquantaine, ces sociétés que je connais bien et qui sont sur mon radar constamment.
On parle donc d’un grand nombre de titres et de sociétés. Par conséquent, de temps à autres (en fait, lorsque les principaux indices dégringolent), je ressens le besoin de me faire une liste des titres les plus intéressants, parmi les titres intéressants (je ne suis pas certain que c’est clair).
Hier soir donc, devant la paucité de la programmation télé, j’ai consulté toutes mes listes de titres (oui, j’en ai plusieurs, certaines ayant été bâties il y a maintenant 15 ans). Et j’ai pris en note ces titres les plus intéressants.
Le résultat m’a surpris. En fait, deux choses sont fort suprenantes de cet exercice. D’abord, j’ai vite inscrit plus de 20 titres sur ma liste. Ce nombre est très élevé, pratiquement aussi élevé que pendant les plus importantes corrections boursières (sauf pendant la crise alors qu’une telle liste avait plus de 100 noms).
Ensuite, en réfléchissant, je me suis dit qu’il était bizarre que j’aie le réflexe de faire cet exercice actuellement. Après tout, le marché boursier vient de doubler en deux ans et, malgré les incertitudes depuis deux semaines, on ne peut pas dire qu’il y a eu vraiment une correction significative des cours.
Pourtant, je ressens le besoin de me faire une liste de titres à acheter…bizarre!
En fait, pas si bizarre. Car si les cours ont pris 100%, ils étaient si déprimés que ça ne les rend pas nécessairement surévalués.
De plus, une grande partie de la hausse boursière (et de l’attention des investisseurs), a été portée jusqu’ici sur les sociétés les plus cycliques et de moindre qualité. Ce qui fait que les autres n’ont pas si grimpé.
Pas surprenant donc que ma liste d’aubaines soit aussi bien garnie…
Bernard Mooney