Innergex se finance sur sa réputation

Publié le 13/11/2010 à 00:00

Innergex se finance sur sa réputation

Publié le 13/11/2010 à 00:00

Innergex Énergie renouvelable connaît une forte croissance. De 2003 à 2010, elle a plus que triplé sa production d'énergie éolienne et hydroélectrique, à plus 300 mégawatts (MW). Et son objectif est de produire près de 600 MW d'ici 2016 !

Pour financer cette importante expansion et rembourser une partie de ses prêts bancaires, la société a obtenu, en février 2010, 70 millions de dollars d'un groupe de créanciers comprenant notamment BMO Marchés des capitaux et Valeurs mobilières TD. La solution : des débentures subordonnées non garanties convertibles, souscrites par voie de prise ferme... Traduction, s'il vous plaît !

Le grand avantage de ces créances est qu'elles sont " non garanties ", c'est-à-dire que les prêteurs y souscrivent en se fiant à la réputation de l'entreprise plutôt qu'à ses actifs. Les actifs ainsi " libérés " peuvent dès lors garantir d'autres prêts. L'inconvénient : elles sont accessibles aux entreprises publiques munies d'une cote de crédit.

Dans le cas d'Innergex, les créanciers ont souscrit aux débentures par voie de prise ferme, ce qui signifie qu'ils les ont toutes achetées à un prix fixé d'avance. Ces titres sont aussi convertibles, c'est-à-dire qu'ils pourront être transformés en actions, et subordonnés : en cas de faillite, ils seront remboursés après les prêts bancaires.

" Les débentures sont des produits compétitifs que nous n'avions pas encore dans notre trousse de financement. C'était le meilleur choix pour nous à ce moment-là ", dit Michel Letellier, président et chef de la direction, qui a analysé ce produit avec son directeur financier avant d'aller de l'avant.

70 millions en deux mois

D'abord, ce mode de financement est très rapide, puisque à peine deux mois se sont écoulés entre la décision de vendre des débentures et l'obtention des fonds.

" Rembourser une partie de notre dette en émettant de nouvelles actions n'était pas une option, continue M. Letellier : cela aurait dilué l'avoir des actionnaires sans créer de valeur à court terme. De toute manière, comme les capitaux des actions sont risqués, nous préférons les utiliser pour financer les premières phases de nos projets. "

La PME d'une soixantaine d'employés, établie à Montréal et en Colombie-Britannique, a aussi à son compte des prêts dits sans recours, garantis uniquement par les actifs du projet financé, plutôt que par ceux de toute l'entreprise.

" Ces prêts nous offrent une certaine protection, mais ils coûtent cher, parce que la banque se rembourse avec les actifs d'un seul projet ", explique le chef d'entreprise, titulaire d'une MBA, qui a lui-même travaillé quelques années dans le financement des grandes entreprises.

Enfin, Innergex peut compter sur des prêts bancaires. M. Letellier les compare à une mégamarge de crédit. " C'est un financement assez flexible dont nous nous servons pour soutenir des projets ", explique-t-il.

dossiers@transcontinental.ca

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