Un autre item encore plus fondamental à mon avis est l’importance des revenus provenant du «trading» pendant le trimestre. Dans l’ensemble, ces revenus ont progressé de 131% à 2,2 milliards de dollars (G$). Une grande partie de la croissance des revenus des banques de 8% durant le trimestre provient de cette source.
Un exemple: à la Banque de Montréal, les revenus provenant du «trading» sont passés de 45M$ en 2011 à 439M$ en 2012.
Il n’y a rien de mal en soi à avoir des revenus de «trading», mais ils ne sont pas considérés comme faisant partie des activités centrales d’une banque. De plus, leur grande volatilité et l’impossibilité des prédire d’un trimestre à un autre font en sorte que les investisseurs donnent une moins grande valeur à ce type de revenus.
Enfin, un autre élément qui est passé quasi inaperçu est le fait que les provisions pour pertes sur prêts sont en progression constante depuis le premier trimestre de 2012. Elles représentent actuellement 0,41% des prêts contre 0,35% à la fin du premier trimestre. Les analystes estiment qu’il s’agit d’une provision se situant à l’intérieur de la fourchette dite «normale».
Les investisseurs devraient toutefois garder un oeil critique sur cette donnée. Une augmentation plus importante des provisions dans les prochains trimestres pourrait indiquer une détérioration dans la qualité des prêts des banques.
Même si l’économie demeure en croissance (les plus récentes données sur la création d’emplois en étant une preuve), le marché immobilier demeure un secteur à surveiller de près.
Bernard Mooney